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Charente (16) Vues anciennes - 145

réemployant peut-être des
constructions plus anciennes, il ne
reste que des vestiges de murs de
refends très remaniés en simple rez-
de-chaussée, sélectivement diminués
lors des récentes restaurations. Ce
qui ne fait aucun doute, c’est que la
dernière tranche verticale du logis
avait été construite plusieurs
décennies après les deux premières,
comme le prouvent le style
nettement plus tardif des cheminées
accrochées au mur pignon et des
modénatures de fenêtres, sans
oublier une couture très apparente
quoique irrégulière, dans les
parements des façades, dont la mise
en œuvre diffère de part et d’autre de
cette couture. Annonçons d’emblée
que cette partie, à laquelle appartient
l'échauguette d’angle, pourrait
n’avoir été édifiée qu’au XVI siècle
e
après être restée longtemps en
attente. On peut en inférer
assurément une progression
chronologique relative du chantier
qui aurait commencé par le mur-
pignon opposé et la grosse tour qui
s’y appuie. Toutefois, la première
travée de chambres, les salles et la
tourelle d’escalier ont été réalisées
dans une même campagne que cette
tour, comme en atteste le style
uniforme des fenêtres et des
cheminées, dont la plate- bande du
manteau est délestée par un arc de
décharge inscrit dans la hotte, trait
commun à nombres de réalisations
du XV siècle (fig. 5).
e
On notera au passage un
aménagement original -mais peut-
être pas originel- au rez-de-chaussée
de la première travée de chambres. Il
s’agit d’une sorte d’oriel aux murs
minces, porté en encorbellement sur
quatre corbeaux à la façade vers la
vallée (fig. 4). Ménagée en partie dans
la masse du mur, fermée de la
chambre par une cloison en pierre

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