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Charente (16) Vues anciennes - 140

        entraîne alors la déchéance de certaines parties des logis, Historiques n'est intervenue qu'en 1978. Quoique ne
        utilisées comme remises, étables ou écuries, et quelques portant  pas  sur  un  monument  classé,  cet  important
        mutilations, assez limitées toutefois. Au cours du XIV chantier  a  été  conduit  par  un  architecte  en  chef  des
                                                                   e
        siècle, toutes les toitures anciennes sont remplacées par Monuments Historiques, Pierre Bonnard .
                                                                                                                 10
        des couvertures économiques à faible pentes, excepte
                                                                      L’architecture : une maison forte du XV siècle sur
                                                                                                                    e
        une travée de logis abandonnée à la ruine.
                                                                                    une motte de l’âge roman
        La  restauration  complète  de  !édifice,  comprenant  la
        restitution des volumes de toitures est achevée depuis       L’intérêt  architectural  du  petit  château  de  Bayers  se
        1988. Les travaux avaient été amorcés à partir de 1976,      concentre  sur  les  deux  grandes  périodes  de  son  état
                                                                                                                   e
        date d'acquisition par M. André Degorce, alors que le        médiéval : la construction initiale du XII  siècle et la
                                                                                                                    e
        chateau ne bénéficiait d'aucune protection: !'inscription    reconstruction de la seconde moitié du XV  siècle. Les
        a  l'inventaire  supplémentaire  des  Monuments              importantes restructurations des abords entreprises à
                                                                     partir du dernier quart du XVI  siècle ont sensiblement
                                                                                                      e
                                                                                              altéré  la  lisibilité  de  la
                                                                                              topographie  du  site  castral
                                                                                              médiéval,  sans  toutefois  la
                                                                                              rendre méconnaissable. Les bâti
                                                                                              ments  de  dépendances  post-
                                                                                              médiévaux  alignés  à  la  rue
                                                                                              principale  du  bourg,  les
                                                                                              murailles formant tantôt clôture,
                                                                                              tantôt  soutènement  de  la
                                                                                              terrasse d’agrément, ont surtout
                                                                                              entraîné  l’effacement  dans  le
                                                                                              parcellaire      des      anciens
                                                                                              retranchements  fossoyés  qui
                                                                                              formaient       la    basse-cour,
                                                                                              l’enceinte extérieure du château
                                                                                              primitif.       De         même,
                                                                                              l’établissement de la terrasse a
                                                                                              enseveli     les   escarpes     et
                                                                                              soubassements du noyau castral
                                                                                              médiéval,  du  côté  de  la  vallée
                                                                                              (fig. 1).

                                                                                                   La motte, la tour et le
                                                                                                     donjon annulaire


                                                                                              De  fait,  il  ne  reste  plus  du
                                                                                              complexe castral médiéval que
                                                                                              le  noyau  résidentiel  jadis  ceint
                                                                                              de sa propre muraille retranchée
                                                                                              d’un large fossé, et réoccupé par
                                                                                              les logis du XV  siècle. Par sa
                                                                                                                e
                                                                                              forme  polygonale  arrondie  en
                                                                                              plan  dont  reste  seulement  un

                                                                                              10  P.  Bonnard,  “Chefs-d'oeuvre  de
                                                                                              restauration”  dans  Vieilles  Maisons
                                                                                              Françaises, n° 125, décembre 1988,
                                                                                              p. 78-80.

                                                           © CatillusCarol.Corp
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