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Charente (16) Angoulême arrondissement - 167
La première maison est “rue de la Souche, paroisse de moulin, la garenne, les chaumes, les champs et bois et
Saint-André, autrefois appelée la Croix Verte, tenant sur des vignes et une chènevière. Bouhier arrente en plus
le devant à la susdite ruhe qui va de la Porte du Pallet des lopins de terre au prieur de Ravaud. Le tout est
au Minage, a main droite, et ar le derriere au rampart”. exploité par un métayer qui a aussi un jardin.
Elle doit une demi-once d’encens et deux sols de rente
Les rentes seigneuriales doivent être portées au prieuré
noble et seigneuriale. La deuxième se trouve entre la rue
à la saint Michel (29 septembre). Les rentes de François
qui va de la halle du Palet au Minage et le rempart. Une
Bouhier, sieur de Nanclars se montent en gros à 12
rente sur un pré entouré de fossés au lieu dit Cornuelle
livres. A cela s’ajoute l’agrier et les redevances des autres
au bord de la Charente s’y ajoute. Les confronts
tenanciers, en particulier celles du sieur de l’Estang de
mentionnent trois autres maisons qui doivent la rente
Ravaud, fermier. L’agrier est au dizain des fruits mais se
seigneuriale, celles de Jean Chenevière, mineur, de
paie 5 sols par journal .
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Michel Roux, marchand bourgeois, Jean Martin, sieur
La mention de prés et de sainfoin évoque l’élevage. Il
de Chaumontet. Leurs propriétaires, marchands ou
semble que la famille de Nanclars conteste le paiement
sieurs, jouissent d’une certaine aisance, comme les
voisins du pré de Cornuelle, hôte, marchand boucher, d’une partie de sa redevance; elle perd devant le Grand-
Conseil en 1610. Le sieur de Nanclars assigne les
écuyer.
héritiers de Louis de Barbezières, écuyer, sieur de
Le XVII siècle nous apprend aussi que le prieuré a un
e
Villesion et demoiselle Marie Pingaud, sa femme pour
domaine d’un seul tenant à Villesion qui peut être évalué
leur part encore en 1681. Il transporte la rente due sur
à une vingtaine ou une trentaine d’hectares suivant les
un autre champ pour ne plus payer de façon solidaire
estimations .
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avec eux.
Une partie se situe dans la paroisse de Nanclars. Le
Un échange en 1669 concerne le prieur et Arnaud de
prieur Chavialle obtient en 1678 un arrêt du grand
Ronsenac. Il mentionne sans précision d’autres terres
Conseil qui oblige le sieur de Nanclars et Villesion, que des « particuliers » tiennent du prieur à l’agrier:
François Bouhier, écuyer, à faire acte d’aveu et hommage
Arnaud de Ronsenac se libère du cens qu’il devait en
“au devoir d’une paire de gans apretié deux sols, six
cédant au prieur 26 journaux de terre, vieilles et jeunes
deniers a chaque muance de vassal ou de seigneur” .
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vignes au mas de Puychaussat sur lesquelles il percevait
Le domaine dépendant de Ravaud comprend “la maison le dizain; elles sont cultivées par des habitants de
noble de Villesion, composée d’un corps de logis avec Ravaud .
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pavillon a l’un des bouts dudit logis et de deux tours,
Les 24 journaux sur lesquels portaient les devoirs
ensemble les granges, escuries et maisons des mestayers
produisaient 7 livres 2 sols 6 deniers d’agrier par an.
et estables étant le tout ensemble, et la basse cour ayant Puychaussat doit en outre un hommage plein, et un
vue tout au bout avec les doues, fossés et garittes et le
tiercelet d’autour d’achaptement à l’évêché
jardin dans lequel il y a un gardoir à mettre poisson, ledit
d’Angoulême à changement de vassal ou de seigneur .
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jardin tant renfermé de murailles”. S’y ajoutent le
En 1770, un héritier du sieur de Barbezières et François
48 Journal d’Angoulême (200 carreaux) : 34,569 ares. R.
Mesturad, sieur de la Plante possèdent à Ravaud
FAVREAU, “Les anciennes mesures de la Charente”,
Les anciennes mesures du Centre-Ouest d’après les tables de “autrement” Puychaussat, en indivis le neuvième de
conversion, dir. P. charbonnier, A. Poitrineau, presses 50 Redevance qui prélève le 10 e de la récolte. Voir acte A. de
universitaires de l’université Blaise Pascal, 2001, p. 17. Les Ronsenac. Le journal correspond à la surface labourée dans une
surfaces en hectares sont données comme ordre de grandeur. Les journée. Les sieurs de Barbezières et de Nanclars paient ensemble
prés sont parfois évalués avec les bois. Le total des chiffres est la redevance.
inférieur au total annoncé dans l’aveu. Le domaine est à environ 51 J 617 Le dit mas à l’ouest ; au nord les terres du prieur à l’agrier,
1 km du prieuré. chemin de Ravaud à Coulgens ; à l’est le bois de Puichaussat que
49 Arch. dép. de la Charente, J 617, pour tous les aveux et le seigneur de Ronsenac tient noblement (c'est-à-dire en propre,
hommages. 1681. Les terres qui relèvent à hommage de sans hommage pour le prieur).
Montignac, soit en partie la métairie de Villesion « sont au nombre 52 Années 1560-1684. Possesseurs en 1560 : Pierre Michon,
de trente journaux », plus celles qui relèvent de l’agrier de écuyer, sieur de Puychaussat ; 1684 : Charles de Barbezières,
Montignac (qui dépendent de la seigneurie de Montignac) « sont écuyer, sieur de Puychaussat. E. SENEMAUD, Terres et fiefs
au nombre de soixante neuf journaux » et un bois qui relève à relevant de l’évêché d’Angoulême au 1er janvier 1789, (dans
rente de Montignac au devoir de cinq sols et un chapon qui Mémoire sur l’Angoumois), Paris, 1986, p. 152. Tiercelet, mâle
contient cinq journaux. d’oiseau de proie (autour) plus petit d’un tiers que la femelle.
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