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Charente (16) Angoulême arrondissement - 165

Ses descendants s’engagent eux aussi lors de l’accord peut-être financé les constructions dont témoignent les
avec l’évêque . fragments lapidaires sculptés de facture gothique.
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La confirmation a dû se passer peu de temps avant la En bref, la présence des Grandmontains dans la Boixe
mort du prieur de Grandmont, Gérard Itier. Le prieur est attestée dans les années 1170 alors que les Cisterciens
de la maison limousine, le seul pour tout l’ordre de viennent de se faire évincer d’Echoisy. Rien pour
Grandmont à porter le titre, en dépit de la mention “de l’instant ne confirme ni n’infirme une fondation sous le
Ravaud” inscrite dans la charte, s’est déplacé à Ravaud prieur de Grandmont Etienne de Liciac (1139-63).
pour l’occasion . Son épitaphe, “ici repose Etienne, quatrième prieur,
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Seul Ravaud est cité, l’évêque ne juge pas utile de olivier fertile dans la maison du seigneur; il vécut
mentionner la maison mère de Grandmont. Il est vingt-trois ans en tant que prieur” a encouragé
vraisemblable que les 10 journaux de terre et vigne, l’attribution de nombreuses fondations à “l’olivier
paroisse de Vouharte qui doivent un droit de dîme et fertile”. Pierre-Bernard (1163-1170) ou Guillaume de
d’agrier à Ravaud et le domaine de Villesion à Nanclars Treignac (1170-1189) pourraient tout aussi bien avoir
ont été donnés dans ces années par des acteurs proches été témoins de cette création. En outre, installation ne
de l’épiscopat ou du comte . veut pas dire construction immédiate. Il faut d’autres
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dons pour réunir les fonds nécessaires et un certain
Lorsqu’Hugues X de Lusignan devient comte
nombre d’années pour achever les bâtiments, sans doute
d’Angoulême à partir de 1220, après son mariage avec
dans le courant du XIII siècle.
e
Isabelle d’Angoulême, l’inventaire des titres de la
baronnie de Montignac laisse entendre qu’il est le Aucun acte conservé ne permet de connaître d’autres
fondateur des prieurés de Ravaud et de Puymerle vers donateurs, même si les seigneurs de Tourriers, autres
cette date . vassaux de l’évêque, auraient pu jouer un rôle.
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On est dans la logique des actes puisque tout nouveau En 1295, Ravaud entretient 5 frères clercs et doit 4 livres
seigneur confirme les donations dans sa châtellenie. Il a de rentes à Grandmont. Les frères lais, 2 ou 3, comptent
alors si peu qu’ils ne sont pas mentionnés. Rien
32 Arch. Dép. de la Charente, G 156. n’indique sur place les crises que traversent l’ordre de
33 J. NANGLARD, Pouillé Historique du diocèse d’Angoulême,
Grandmont, les rivalités entre les frères clercs et les
Angoulême, 1894, t.1, p. 650-651, identifie Revello avec Ravaud, frères lais. Lors de la réorganisation de l’ordre en 1317,
contrairement à l’archiviste qui traduit par Ruelle (Roella, pour mettre fin aux désordres internes, Grandmont
Rodella). Les dépendances sont dirigées par un frère appelé
devient abbaye ; Ravaud est élevé au rang de prieuré :
ensuite correcteur. G. Itier prieur en 1189, résigne en 1198, meurt
en 1199-1200. Rauzet (Combiers), Gandory (Cherves de Cognac),
34 2 E 4102, (je remercie Anaël Vignet pour cette référence). Le Beausault (Saint-Christophe de Chalais), Badeix (Saint-
lieu confronte une terre du prieuré de La Fichère située entre le Estèphe, Dordogne) lui sont rattachés. L’effectif global
chemin de La Fichère à Xambes, le chemin de Xambes à Lugérat, est désormais de 20 frères qui doivent 17 livres 10 sols
Saint-Amnat à Vouharte le tout à gauche, le chemin de La Fichère
à l’abbé. Ravaud est exempté de la taxe de 15 sols due
à Vouharte à droite.
e
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35 à l’évêque d’Angoulême à la fin du XIII siècle .
Archives départementales de la Charente, J 232-233. Inventaire
des titres de la baronnie de Montignac et Les guerres anglaises et les épidémies de peste aggravent
Tourriers, 1743, 2 vol. liasse 2, n°4, p. 10. Puymerle, commune les difficultés. Une comparaison permet de l’illustrer.
d’Aussac, canton de St -Amand-de Boixe, dépendance de l’abbaye Le seigneur de Montignac, La Rochefoucauld, procède
cistercienne Grosbot. à de nouveaux arrentements avec des concessions au
“Environ l’an 1476. Le double d’un appointement daté de l’an
XV siècle, en période de reconstruction ; le droit
e
1242, du lendemain de saint Mathieu apotre, par lequel le comte
d’agrier baisse et passe au dixième de la récolte. Par la
d’Angouleme qui lors estoit nommé Hugues de Lusignan, tant
suite, il essaie d’imposer de nouveau un droit d’agrier
pour luy que pour ses successeurs tous seigneurs dudit Montignac,
promis faire l’hommage à l’eveque d’Angouleme pour le chatel au “quint”. Grandmont suit sans doute la même
et chatellenie dud. Montignac, qui est pour montrer que le comte politique mais conserve le prélèvement au dixième
d’Angouleme predecesseur de mondit seigneur le comte qui a jusqu’à la fin . Les litiges éclairent aussi la reprise en
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present en ont esté seigneur dudit Montignac et que s’ils ont fondé
les prieurés de Raveau et de Puymerle, ça esté comme seigneur 36 Livre des Fiefs de Guillaume de Blaye, éd. J. Nanglard,
dudit Montignac et non comme estant au comté et chastellenie Angoulême, 1906, “Cartulaire des sites dont la redevance est
d’Angouleme”. réduite de moitié”, p. 85, exempt le prieur de Ravaud : 15 sols.

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