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Charente (16) Angoulême arrondissement - 106

        Est-il donc illégitime de penser que le prince soit venu Extrait  des  Registres  de  l'Etat  Civil  de  la  Commune
        en aide à la paroisse, surtout quand nous voyons cette d'Anais.
        présomption  si  fortement  étayée  par  les  preuves
                                                                     Le vingtième jour du mois d’avril, nous avons procédé
        matérielles que nous venons de fournir?
                                                                     à la bénédiction solennelle de la cloche de la paroisse
        Mais  réédifier  complètement  une  église  équivaut de Saint-Pierre d’Anet; a été parrain de la cérémonie
        sûrement, même en droit, à une fondation; dès lors, Pierre  de  Lahay,  seigneur  de  Magnat,  gentilhomme
        nous  voici amené à conclure que François VI pourrait servant et chef du gobelet du roi, et marraine demoiselle
        bien avoir mérité, par son titre de fondateur, l’honneur Marie Viete, femme de Pierre Leroy, sieur de Torsat.
        de  la  litre  que  lui  accordait,  en  témoignage  de
                                                                     Laquelle  bénédiction  a  été  faite  en  présence  des
        reconnaissance, la paroisse d’Anais, seule entre toutes
                                                                     soussignés ce vingtième avril mil six cent soixante-cinq.
        ses voisines, dépendantes comme elle de sa seigneurie.
                                                                     Le registre est signé P. Lahay, Guilloré, Marie Viete,
                               Conclusion
                                                                     Raccogno, Renée Coullard, Renée de Laigle, Marguerite
                                                                     Pite,  Lenget,  Froumentin,  Desherces,  Froumentin,  J.
        Comme on le voit, la petite découverte que nous venons
                                                                     Hourdage, Basset, Dumont, curé d’Anet.
        d’exposer présente un double intérêt. Au point de vue
        archéologique,  elle  fournit  un  modèle  complet  et Pour copie conforme:
        suffisamment  conservé  d’une  ceinture  funèbre,
                                                                     Mairie d’Anais, le 22 octobre 1886.
        monument devenu assez rare aujourd’hui.
                                                                                                             Le Maire d'Anais,
        Au point de vue historique, elle nous paraît de nature à
        faire pressentir l’âge exact de l’édifice dans lequel eue a                                             Clément Prieur
        été  faite;  elle  intéresse  enfin  la  mémoire  de  l’un  des
        hommes les plus marquants de l’Aquitaine.
                                                                      Bulletin de La Société Archéologique et historique de
        Pour  toutes  ces  raisons,  et  bien  qu’étranger  à  leur         la Charente, série 5, Tome IX, année 1887
        Compagnie, nous nous sommes cru permis d’appeler
        sur elle l’attention de nos honorés collègues MM. les
        membres de la Société archéologique et historique la
        Charente.
                               Appendice


        Nous  joignons  comme  pièces  justificatives  à  ce
        mémoire les documents suivants:
        1- La représentation exacte, mais réduite au quart et
        dans ses teintes naturelles, de la litre de François VI,
        telle qu’elle se voit dans cinq endroits de l’église d’Anais;

        2- L’acte de baptême de la cloche de la même église,
        dont  la  copie  authentique  nous  a  été  gracieusement
        délivrée par M. Clément Prieur, maire de la commune,
        près duquel nous avons trouvé le meilleur appui dans
        nos recherches, aussi bien que près de M. Noailles, curé
        de la paroisse.
        Disons en passant que la cloche de 1665 a disparu pour
        faire place à une nouvelle, fondue en 1759 et donnée
        par le curé alors en charge; c’est cette dernière qu’on
        entend encore aujourd’hui;

        3-  La  réduction  au  16e  des  grands  panonceaux  aux
        armes du duc terminant la litre à ses deux extrémités.
        (Restitution aussi exacte et motivée que possible)


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