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Charente (16) Vues anciennes - 193
plus qu’une dépendance de Sansac,
et c’est en parlant du nouveau siège
féodal que nous ferons connaître
la suite des possesseurs de l’ancien.
MALADRERIE
Elle passait pour être de fondation
royale et était située à un demi-
quart de lieue du bourg, à l’est, sur
la rive gauche du Son.
CIMETIÈRE.
Le cimetière n’a pas été établi à
côté de l’église dans l’étroite vallée
du Son, sans doute parce que les
fosses auraient été envahies par
l’eau. Dès le X IIe siècle, et
probablement dès l’origine du
monastère, il était là où il est encore
aujourd’hui, sur le plateau au sud
du bourg.
On y remarque un fanal qui paraît
dater de la première moitié du XII e
siècle et qui est un des plus beaux
et des mieux conservés de France.
Il a, du sol au sommet de la croix,
à peu près douze mètres de hauteur
et se compose d’un soubassement
à gradins, d’un socle, d’un faisceau
de huit colonnes et d’un sommet
conique dentelé ou en forme de
pomme de pin.
A trois mètres au-dessus de la
plate-forme circulaire formée par
le soubassement est une petite
porte, à partir de laquelle l’édicule
est creux jusqu’aux deux tiers envi-
ron du cône, qui est lui-même, à sa
naissance, percé de petites fenêtres
regardant aux quatre points
cardinaux de l’horizon. A
l’intérieur on voit encore une partie
de l’armature en fer destinée à
retenir la corde au moyen de
laquelle on hissait la lampe jusqu’au
niveau de ces lucarnes .
22
Bulletin de la Société Archéologique et Historique de
la Charente, Cinquième Série - Tome IV, Année 1881,
21 Archives de la Charente, G, Montignac.
22 De Laurière, Note sur la lanterne de Cellefrouin (Bulletin de la A.-F. Lièvre, pp. 35-47
Société archéologique de la Charente, 1870, p. 175).
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