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Charente (16) Angoulême arrondissement - 347
4 - Inhumations secondaires
Une stratigraphie très simple a pu être levée en cours
de fouille. On distinguait ainsi, de haut en bas:
1er - terre végétale 0,30m
2e - sédiment sableux jaunâtre contenant quelques
cailloux calcaires arrondis 0,35 m
3e - substratum calcaire dans lequel était creusée la
tombe.
La couche (2) renfermait de nombreux ossements
humains, tant d’adultes que d’enfants. L’absence de
toute connexion anatomique de ces os et le fait que les
dalles de la sépulture sous-jacente avaient été déplacées,
nous indique que nous sommes en présence
d’inhumation secondaires que l’on ne peut dater.
Quelques fragments de pégaux et des clous en fer ont
été trouvés mélangés à ces ossements.
En plus des os renfermés dans cette couche (2), de
nombreux fragments ont été récoltés épars sur le
chantier, soit un total d’environ 300 fragments
déterminables. Sans vouloir entrer ici dans le détail,
nous ferons remarquer que ces restes correspondent au
moins à une dizaine d’individus.
Conclusions
La densité d’ossements, le nombre important de tombes
que nous avons vu détruites, la proximité de la chapelle
nous permettent de constater qu’il aurait été facile,
depuis des années, de faire une fouille méthodique de
quelques centaines de mètres carrés du cimetière,
atteignant les fondations de la chapelle.
Ainsi, des éléments de datation relative et de datation
absolue auraient pu être acquis.
De plus, la récolte minutieuse et l’étude systématique
de tous les restes humains recueillis en sépulture
auraient permis d’étudier cette population médiévale
sur le plan anthropologique, étude dont l’intérêt est
certain.
De nombreuses tombes sont encore certainement en
place. Il est prévisible que des travaux de construction
les détruiront d’ici quelques années. Souhaitons
simplement que l’on puisse encore en sauver avant qu’il
ne soit trop tard .
4
Supplément au Bulletin Mensuel n. 6 de 1972 de la
4 Cette note a été rédigée antérieurement aux fouilles effectuées
par Monsieur Denis.
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