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Charente (16) Angoulême arrondissement - 344
La Chapelle des lépreux
de Montbron
et son vieux cimetière
Des fouilles ont été effectuées au printemps 1968. au pinceau, vert, brun ou jaune. Ils sont tous munis à
leur partie supérieure d'un bec.
La Chapelle, est un bâtiment de 17 m de long, 6 m de
large, couvert en tuiles courbes, avec clocher pyramidal Communs dans le sud-ouest, ils sont connus sous le nom
d'ardoises. Il est pourvu d'une sorte de porche de 4.80 m de “pégaux”.
* 3.60 , narthex extérieur, à l'abri duquel les lépreux se
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La date de ces récipients n'est pas connue. Étant
rassemblaient pour suivre l'office célébré à l'intérieur.
analogues à un vase semblable trouvé, lors de la
Des pierres tombales en calcaire dur servant de restauration de la cathédrale d'Angoulême, dans la tombe
pavement au narthex couvriraient les sépultures des
de l'évêque Hugues Tizon, mort en 1101, on peut
artisans de Montbron.
présumer qu'ils remonteraient au XII siècle.
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Cette chapelle, datant du XII' siècle, dédiée à Notre-
Au moment de la sépulture, ils pouvaient contenir soit
Dame-du-Bon-Secours, fut sauvée de la destruction sous
de l'huile d'éclairage rappelant les cierges et lanternes
la Révolution par l'action énergique de la municipalité de
des morts - symboles de l'immortalité de l'âme - soit de
Montbron.
l'encens, symbole de la résurrection du corps, soit de
Les lépreux, qui vivaient à l'écart de la Cité, étaient l'eau bénite pour éloigner le démon.
enterrés le plus près possible de la chapelle, dans un
Un liturgiste du Moyen Âge, Durand de Mende écrivait:
cimetière qui aurait déjà servi dès le temps des Croisades
et des pèlerinages vers Compostelle. “En plusieurs lieux, on met dans le tombeau, avec le cadavre, un
vase d'eau bénite, car les démons se vengent sur le corps de ce qu'ils
Ce cimetière fut abandonné au XVI siècle et
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n'ont pu faire de mal pendant la vie.”
transformé en champ de foire. …/
Mémoires pour l'année 1969, Société Archéologique
Les labours, à plusieurs reprises, ont ramené au jour des
et Historique de la Charente
ossements humains. A partir de 1920, à l'occasion de la
construction du château d'eau, des tombes furent
découvertes.
Avant l'exécution de terrassements pour implantation
de bâtiments, des fouilles de sauvegarde ont été
entreprises au printemps 1988 avec l'accord de M. le
Directeur des antiquités historiques de la Région Poitou-
Charentes.
La couche de terre étant très peu épaisse, le fossoyeur
creusait dans le roc un trou épousant la forme du corps.
Le mort y était placé sans cercueil, les yeux tournés vers
le ciel, la tête au couchant. Un vase funéraire en terre
cuite était déposé près de sa tête. Le corps était
recouvert de trois ou quatre dalles en pierre
grossièrement taillées, les interstices entre les dalles
étant fermés au mortier de chaux et sable. Le tout était
recouvert de 0.30 de terre environ.
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Les fouilles exécutées en 1968 ont permis de recueillir
un certain nombre des vases funéraires et des ossements.
Fabriqués avec une argile donnant une cassure
blanchâtre, ils portent des traces d'un vernis appliqué
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