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Charente (16) Angoulême arrondissement - 308

flanquée de tours demi-rondes en bel appareil presque
carré, et qui a été conservé à l'exception des toitures,
s'ajoutait une haute construction munie de tours d'angle,
la plupart circulaires

et une autre occupait le milieu d'une face. Une haute
tour de guet surmontait, tel un second corps, celle de
l'angle sud qui était carrée. On voit aussi, en avant de
l'enceinte à demi-tours rondes déjà évoquée, les restes
d'une troisième enceinte qui lui était concentrique. Elle
a disparu et n'est plus lisible que par les inflexions du
sol. Les vestiges de la haute construction médiévale,
dont seul ce dessin nous conserve le souvenir
d'ensemble, portent des percements du XV siècle. Mais
e
il est évident que le gros des murs, modifié comme on
l'a dit au XVIIe, devait être contemporain à l'enceinte
à tours semi-circulaires de la fin du XIIe siècle, à laquelle
il servait de donjon. Tel quel, ce château était postérieur
à la chapelle.

Cette dernière a seule intéressé les archéologues , qui
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n'ont guère décrit le château en détail. Elle est du type
chapelle-porte à deux étages, comme celles de Verteuil,
Montmoreau, Marthon en Angoumois et Salignac en Périgord.
Le plus bel exemplaire méridional de ce type de
monument se voit encore au château royal de Loarre,
en Aragon, dans la province de Huesca, où il subsiste au
complet, avec des dimensions imposantes. A Villebois, Fig. 13 – Villebois (d'après le plan cadastral de 1828);
la chapelle basse, où le passage, aujourd'hui fermé, est A: Château;
bien visible, montre plusieurs travées inégales où l'on
B: Eglise;
note la présence de deux voûtes d'arêtes . Le chevet
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plat fait saillie hors de l'enceinte à tours semi- circulaires, C: Halle.
à laquelle la chapelle est antérieure, portant dans ses Fig. 14 – Château de Villebois. Plan et coupe des deux
murs la trace de petit appareillage allongé caractéristique
chapelles superposées.
du début du XIe siècle, fortement calciné. La chapelle
supérieure, qui communiquait avec l'enceinte interne
du château par une arche, garde la marque des
nombreux remaniements subis par l'édifice, notamment
après le mariage de Marguerite de La Valette avec le duc
d'Epernon dans la seconde moitié du XVI siècle. De
e
cette enceinte interne, où le donjon primitif des Villebois
n'est plus localisable, on possède quelques croquis des
transformations subies du fait du maréchal de Navailles.
Un gros dôme couronnait le corps principal encadré de
deux ailes en retour, de goût classique. Tout ceci devait
être la proie du feu au début du XIX siècle, mais ces
e
constructions avaient elles-mêmes fortement altéré le château médiéval. C'est dire l'intérêt que présente pour
nous ce croquis unique, dans sa précision pittoresque.

20 Dubo urg-No ves (P.), Les églises à coupoles des diocèses
d'Ango ulêm e et de Saintes, BSAO, 1980, pp. 439, 454.
21 Plan et coupe in Geo rge, op. cit., p. 282.

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