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Charente (16) Vues anciennes - 170

                            Marie Gounin                                       Angoulême “Balcon du Sud-Ouest”

        Marguerite Rippe, épouse Combes, connue sous le nom Tel un vaisseau porté sur d'immobiles eaux,
        de Marie Gounin                                              De son plateau rocheux la ville citadelle
                                                                     Contemple l'horizon vaporeux des coteaux
        [1885 Bordeaux - † 1973 Montbron];
                                                                     Figurant les lointains d'une mer irréelle
        [XVIe  s.]  Coulgens  (famille  maternelle);  La  Rochette   ...
        (famille paternelle);                                        Comme dans l'eau du port on voit les bâtiments
                                                                     Ancrés à tout jamais couverts d'algues marines,
        [à 20 ans] Institutrice (Agris);                             Le lierre croît aux murs qui virent les Normands
                                                                     Et l'éclair vif et bleu des lames sarrazines.
        Institutrice  à  Vindelle,  Nersac,  Angoulême  puis
        directrice d’école à Angoulême.                              Sur ces tours qui défient les hommes et le temps

                                                                     Dix siècles ont inscrit leurs fortunes mêlées.
        Retraitée en 1940, elle se retira à Coulgens.
                                                                     Maintenant, les bastions, au retour du printemps,
        Correspondance avec Francis Jammes;                          Se couvrent de lilas, de tendres giroflées.

        [1932] Coin de terre;                                        Plaisir de vous longer, lorsqu'avril vous tiédit,
                                                                     Remparts au pied desquels s'écoule, sinueuse,
        “Une  odeur  de  passé,  de  tendresse  et  de  regret       Parmi les clairs vergers et les prés reverdis,
        passionnés imprègne les syllabes... Une âme frémissante      Sous les fins peupliers, cette Charente heureuse!
        de  femme  attache  à  sa  race,  à  ses  souvenirs,  au  sol
        ancestral se révèle à nous à travers des rytmes délicats, Pourtant il a porté le cri des "Roi de mer",
        lents et songeurs... Madame Marie Gounin a reçu le don Ce fleuve paresseux, en des nuits d'épouvante...
        céleste et, en dépit de toutes chicanes de détail, personne Se souvient-il de ces géants casqués de fer
        ne s'y trompera.” Philéas Lebesgue (auteur de la préface); Qui se riaient des flots sur leurs barques dansantes...?
                                                                     ...
        [1934] Lauréate de la Société des Écrivains de Province;
                                                                     Haute tour crénelée où devait naître un jour
                                                                     Celle qui s'appela "Reine des Marguerites"...
        [1934] Lettres sans adresse; “le mal déchirant d'un adieu
                                                                     Hôtel de Saint-Simon, dans l'ombre d'une cour,
        sans retour”;
                                                                     Dont la porte fleurie à peine encore s'effrite…
        [1935] La rive abandonnée; (la Tardoire);
                                                                     Rêve de ces jardins autour de l'évêché...
        [1935]  Le  front  sur  la  vitre  (17  poèmes);  [1938]  (70 Cathédrale des temps qui porte un millénaire...
        poèmes);                                                     Vieux quartier d'autrefois où l'on s'en va chercher
                                                                     Les secrets jamais dits des vieilles, vieilles pierres
        [1937] Motifs pour les Quatre Temps;
                                                                                                 Marie Gounin, octobre 1937
        “Les derniers bruits
        S'apaisent...
        Reste le soupir d'aise
        Du feuillage endormi.”

        “C'est l'automne, le cher automne,
        Et tout mon coeur à lui se donne.”

        “Paysans d'autrefois, qui marchiez les pieds nus
        Vous, dont nul ici-bas n'a gardé la mémoire,
        Entendez-vous les coqs chanter pour votre gloire?”










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