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Charente (16) Angoulême arrondissement - 293
Les Sculptures du transept
Le bras septentrional du transept de l'église de Saint-
Amant-de-Boixe est orné à l'extérieur, sur le mur qui
fait face à l'ouest, de sculptures romanes du plus grand
intérêt.
Ce mur comprend deux étages d'arcatures. A une frise
du mur du collatéral représentant une chasse au cerf
très animée se raccorde la corniche des arcatures de
l'étage inférieur; elle est composée de feuillages,
d'animaux fabuleux, de bêtes qui se dévorent entre elles,
et de personnages armés d'arcs et de coutelas qui se
défendent contre des monstres. L'abaque est ornée
1
d'arabesques, de rinceaux et de nœuds de corde du plus
gracieux effets.
L'arcade la plus rapprochée de la nef était seule ouverte.
Elle est à deux archivoltes, dont la première est
composée d'enroulements de feuillages et de cinq
médaillons représentant l'Agneau et les quatre symboles
évangéliques: l'ange (S.-Mathieu) et le boeuf (S.-Luc), à
droite; à gauche, l'aigle (S.-Jean) et le lion (S.-Marc).
L'archivolte supérieure est un fouillis de branchages et
d'animaux bizarres capricieusement entremêlés et
souvent confus.
Les deux arcades aveugles qui suivent sont plus petites
et n'ont qu'une seule voussure, dont l'archivolte s'anime
de quadrupèdes, d'oiseaux, de feuillages délicatement
travaillés. Le tympan de la première arcade est occupé
par S.-Pierre et deux personnages qui sont
probablement des apôtres.
A l'étage supérieur, il y a de même trois arcatures; dans
chacune d'elles se dresse un personnage nimbé; l'un
d'eux, en costume d'abbé et portant le crosse, représente
peut-être S.-Amant.
Toutes les pierres décoratives ont été, suivant l'usage
du temps, sculptées avant la mise en oeuvre, et n'ont
pas été faites en vue d'un plan rigoureusement arrêté,
comme le prouvent certains détails de la corniche de
l'arcature inférieure, pour lesquels l'artiste s'était donné
beaucoup de peine, et qui se trouvent masqués par des
chapiteaux de colonnettes.
Dr Sauvage, Notes inédites. - (Communiqué par Mlle
Mouroux). - L'Eglise de Saint-Amant-de-Boixe, E.L.,
Juin 1920, pp. 9-10,
1 tailloir; tablette en pierre située entre l'échine, coussin aplati
ou rebondi de même épaisseur placé sur le fût de la colonne, et
l'architrave ou l'arc qu'elle supporte
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