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Charente (16) Angoulême arrondissement - 173

Le prieuré de Lanville

et les travaux de déblaiement, de sauvetage et de remise en valeur
qui y furent exécutés du 12 au 26 juillet 1971.

Alain Lange

L’église prioriale Notre-Dame de Lanville. longueur totale 48 mètres longueur du transept 27.15m;
longueur de la nef 27.70m largeur de la nef 9 mètres
Le prieuré, de fondateur inconnu, est soumis à partir de
longueur du transept 8.80m largeur de chacune des
1120 à la règle des chanoines réguliers de Saint-Augustin
absidioles 4.50m.
et reste conventuel jusqu’à sa suppression en 1791. Ses
possessions variables au cours des siècles intéressent des Certains caractères remarquables de ce monument sont
églises des diocèses d’Angoulême, Poitiers et Saintes. à signaler. Par un effet voulu d’un symbolisme fréquent,
Alors qu’au cours des luttes de la guerre de Cent ans, une déviation importante entre l’axe de la nef et l’axe
l’église et le château de Marcillac sont détruits, le prieuré de l’abside marque l’inclinaison de la tête du Christ
de Lanville sort indemne de la tourmente, à l’exception expirant sur la Croix.
du cloître.
A l’intérieur du chevet certaines pierres du mur portent
Il n’en sera pas de même au cours des guerres de des inscriptions tumulaires en latin, noms des moines
religion. L’année 1568 fut particulièrement néfaste, et de Lanville des XIIe et XIIIe siècles. A chaque
les bâtiments furent gravement endommagés. inscription correspondait un sarcophage disposé au pied
du chevet. Servant de refuge aux populations, l’église
Il se releva de ses ruines et fut uni en 1659 à l’abbaye de
fut fortifiée pendant la guerre de Cent ans (ou avant).
Sainte-Geneviève du Mont.
De la salle capitulaire ne subsistent que les quatre murs
Parmi les prieurs on relève les noms de plusieurs
il apparaît qu’elle était couverte de voûtes sur croisées
membres de la Maison de La Rochefoucauld.
d’ogives.
En 1942 le Conseil Municipal de Marcillac-Lanville,
Les restes actuellement visibles du cloître, indiquent
obtient le classement de l’église prioriale comme
qu’il appartiendrait à la dernière époque de la période
monument historique.
ogivale. Une fontaine de Saint-Maur est toute proche.
Celle-ci édifiée dans son ensemble vers 1150 présente Sous la direction de M. l’Architecte des Monuments
certaines parties qui dateraient de la fin du XI siècle. historiques de Paris, furent entrepris en 1968 des
e
Le monument comportait, principalement, une nef à travaux de restauration portant principalement sur des
trois travées de voûtes ogivales à liernes qui auraient rejointoiements et l’établissement d’un trottoir en
remplacé trois anciennes coupoles (dont l’existence est moellons taillés autour du chevet et des absidioles ils
contestée) qui se seraient écroulées en 1625. ont amené la découverte d’un sarcophage et d’un
sépulcre contenant encore des squelettes de moines
La façade romane (reconstruite depuis vers 1910-1912)
dont l’un placé face contre terre.
et une partie des voûtes de la nef se sont écroulées en
1904. Un groupe de jeunes patronné par l’Union des
associations animatrices de chantiers de sauvegarde
Un transept surmonté d’une coupole fait suite à la nef
pour la réhabilitation et l’entretien des monuments et
et au-delà se trouve une abside voûtée en cul de four.
du patrimoine artistique avec l’autorisation de M. Jean
Des croisillons Nord et Sud, sous berceaux brisés sont Verney, conservateur régional des Bâtiments de France,
munis chacun d’une absidiole. Un clocher carré à un et sous l’égide de M. François Corrouge, architecte des
seul étage (probablement inachevé) abrite des cloches Bâtiments de France pour le département de la
fondues en 1869, remplaçant d’autres plus anciennes Charente, a entrepris du 12 au 26 juillet 1971,
(fondues en 1619 et 1620) disparues. Les dimensions de d’importants travaux de déblaiement de la salle
l’église, une des plus vastes de la Charente, après la capitulaire.
cathédrale d’Angoulême, l’abbatiale de Saint-Amant-de-
Boixe, l’église Saint-Léger de Cognac, sont les suivantes

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