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Charente (16) Vues anciennes - 311

        comme  du  revenu  desd.  chanoines,  seulement  lesd. Et le dimanche, quatrième jour dud. mois, estant dans
        chanoynes pour tout devoir et charge foncière eux et Fesglise  de  Pranzac,  lad.  dame  a  présenté,  baillé  et
        leurs successeurs seront tenu dire une messe du Saint- délivré le susd. don et fondation à Mrô Jean de Glane,
        Esprit, sigillés, un de profundis et un Libera, le jour que le Berthoumyer  Mingault,  André  Favereau  et  Jean
        présent octroy, donation, etc., leur sera baillé, et tous Monceyron, prêtres et chanoines de lad. esglise, qui ont
        les ans après semblable jour, une semblable messe et accepté, ont remercié très-humblement et ont signé :
        prière  perpétuellement  à  l’honneur,  intention  et LEMBERT, notaire royal.
        commémoration de lad. dame, et auxd. cha* noines lad.
                                                                                                  V
        dame  a  interdit  et  deffendu  toute  aliénation  desd.  4
        journeaux de pré et davantage lad. dame Marquise a dit          LETTRE DU PÈRE DE JACQUES ROUX.
        que  def-  funte  de  bonne  mémoire  Catherine  de
        Clermont, quand vivoit dame de Mareuil et Pranzac, sa                           (5 décembre 1777)
        mère,  après  avoir  faict  l’acquisition  de  lad.  terre  et
                                                                     J’AI reçu, mon cher neveu, votre dernière lettre, en date
        seigneurie de Pranzac, auroit voulu et ordonné que par
                                                                     du 26 novembre dernier, par laquelle je vois que M. le
        chacun an et jour perpétuellement et à jamais il fût diet
                                                                     comte des Cars a eu la bonté de nommer mon fils cadet
        et célébré en lad. église de Pranzac, par les chanoynes
                                                                     au petit bénéfice de Pranzac. Je vois aussi la manière
        d’icelle, messe, vigille et autres prières à l’honneur de
                                                                     gracieuse  avec  laquelle  M.  Hay  s’est  prêté  à  rendre
        Dieu  et  intention  de  lad,  dame  de  Clermont,  ce  qui
                                                                     service  à  ma  famille.  Je  ne  manquerai  pas  d’avoir
        auroit été fait jusqu’à son décès et depuis icelluy lad.'
                                                                     l’honneur  de  lui  en  faire  mes  très-humbles
        dame Marquise a fait continuer lad. messe et prière par
                                                                     remerciments. — Je joins ici dans ma lettre la copie de
        chaque jour jusqu’à présent et payé auxd. chanoines
                                                                     la nomination que M. le comte fit en 1767 à mon fils
        pour  ce  faire  par  chacun  an  la  somme  de  40  livres
                                                                     aîné d’une stipandie dont il est en possession. Je ne sais
        comme lad. feue dame de Clermont faisoit durant sa
                                                                     par qui elle était vacante, et je vais vous instruire de ce
        vie; lad. dame sa fille désirant que la bonne intention de
                                                                     qui s’est passé antérieurement.
        lad. dame de Clermont sa mère soit gardée, que lad.
        messe  et  prière  ordonnée  par  lad.  mère  soit  dite  et  Les  seigneurs  de  Pranzac  sont  fondateurs  de  quatre
        célébrée par chacun an et jour perpétuellement en sad.       stipendies dans l’église de S^Cybar de Pranzac, dont
        église par lesd. chanoines, lui a plu par ces présentes, a   l’une appartient à M. le curé de Pranzac. Comme doyen,
        accru  et  augmenté  led.  légat  la  somme  de  20  livres  il a droit de nommer à une autre. Il se fait nommer par
        tournois qui sera en tout tant dud. légat de 40 livres       la cour de Rome. — Le seigneur de Pranzac s’est réservé
        accoutumé estre payé la somme ensemble de 60 livres          le  droit  de  nommer  les  deux  autres  chanoinies  ou
        tournois, être payé par lad. dame sa successeur, ayant       stipendies. — Feu M. le marquis des Cars laissa écouler
        droict,  cause,  château,  terre  et  jurisdiction,  payé    un temps san&nommer. Le sieur Marginière demanda
        premièrement sur le revenu ordinaire et extraordinaire       en  cour  de  Rome  les  deux  chanoinies  et  les  obtint.
        de lad. terre la somme de -45 livres par son receveur        Lorsqu’il fut pourvu à un béné fice-cure, M. le marquis
        fermier, payable aux chanoines en deux termes à la saint
                                                                     des  Cars  rentra  dans  son  droit  et  nomma  à  une
        Jean-Baptiste  et  à  la  feste  de  Noël;  et  pour  faire  le
                                                                     stipendie M. de la Gravière, qui jouit également des
        complément des 15 livres restant, lad. dame a donné le
                                                                     deux.
        restant du pré de la Jeauvigière de la valeur de deux
        journeaux et demy, et outre les charges susd. est diet Après sa démission, M. le marquis nomma M. Rullier à
        qu’il  sera  mis  un  tableau  auprès  du  grand  autel  en  lad. cette même stipendie, quia également joui des deux.
        esglise, auquel sera escrit en sommier le susd. don et Après la démission de M. l’abbé Rullier a succédé l’abbé
        charge et la dacte du jour que la messe doit estre dicte. Roux, qui fut nommé par M. le comte des Cars à la
                                                                     môme  stipendie  et  a  joui  comme  lés  prédécesseurs.
        Présents à cette donation: Massant, secrétaire de lad.
                                                                     Vous voyez qu’il n’y a pas eu de démission de cette
        dame, mre Gabriel de La Court, lieutenant en lad. terre
                                                                     deuxième stipendie ou chanoinie des quatre stipendies
        de Bourzac, et fait au château de Pranzac, le 4 mars mil     ou chanoi nies établies et érigées par les seigneurs dudit
        cinq cent quatre vingt dix (1590). LEMBERT, notaire
                                                                     Pranzac en l’église paroissiale de Sl-Cybard de Pranzac.
        de Pranzac.
                                                                     — Écrit le 5' décembre 1777.



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