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Charente (16) Vues anciennes - 105

Villa, Cimetière et Puits Gallo-Romains

dans la Commune de
Brie-la-Rochefoucauld (Charente)

par Edgard Serbuisson

de la Société Archéologique et Historique de la Charente

A 4.500 au sud-ouest du bourg de Brie-la-Rochefoucauld, des emplacements constitués par des cendres et des
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et à un kilomètre au sud-ouest du village des Gendres, se débris charbonneux au-dessus desquels se trouve une
trouve le village de la Combe. couche de pierres calcaires calcinées.

Entre la Combe et les Gendres, dans le Plantier du “Champ- Ces foyers, au nombre très net de quatre, se trouvent
du-Sable”, est exploitée une carrière de sable calcaire; elle donc à une profondeur de 1.90m à 2 mètres, la largeur
se trouve à droite de la bifurcation du chemin qui va des de chacun d’eux est de 0.90m, et son épaisseur de 15 à
Favrauds aux Gendres, avec celui qui se dirige vers la 25 centimètres.
Prévôterie.
Ces foyers sont espacés de 1.20 à 1.70 .
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Cette sablière est à peu près épuisée
Ajoutons que, dans le sable terreux, nous avons trouvé
Elle aurait présenté un caractère certain d’intérêt archéo- quelques fragments de poteries très friables, donc mal
logique si des fouilles avaient pu y être effectuées suivant cuites.
des méthodes scientifiques.
Puisque cette sablière était l’emplacement d’un ancien
En effet, il y fut trouvé plusieurs sépultures contenant cimetière sans doute gallo-romain, on peut supposer
des poteries qui, d’après certaines indications, pouvaient que ces foyers correspondent à des "ustrina", lieux où
dater de l’époque gallo- romaine, III ou IV siècle de étaient brûlés les corps, afin d’y recueillir les cendres
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notre ère. pour les placer dans des urnes.
Ces poteries ont été dispersées, certaines d’entre elles Or, les ossements découverts étaient rassemblés et
ont même été utilisées comme pots de fleurs jusqu’à ce avaient été mis dans de petites fosses on ne peut pas
qu’elles soient complètement anéanties. assurer qu’ils ne portaient pas de traces de calcination,
car au moment de leur découverte ils ont été dispersés.
Il aurait été très intéressant de pouvoir examiner
minutieusement le contenu de ces sépultures pour Ce n’est qu’à partir de l’an 313 de notre ère, date de
pouvoir y recueillir des objets tels que des pièces de l’Edit de Milan, par lequel l’Empereur Constantin-le- Grand
monnaies, des fibules, ou d’autres objets en bronze qui permit le libre exercice de la religion chrétienne que la
auraient permis, d’une façon plus précise, d’en identifier pratique de l’incinération fut à peu près abandonnée
l’origine. pour être remplacée par celle de l’inhumation.

Il est peu probable que l’on puisse y découvrir d’autres Cependant, un examen sommaire des déchets
tombes. charbonneux ne nous a pas permis de découvrir la
moindre trace d’ossements, la question reste entière;
Toutefois, notre attention a été attirée sur les points
mais il ne nous paraît pas possible d’écarter entièrement
suivants:
l’hypothèse “Ustrina”.
Le front de taille de cette ancienne carrière présente une
Et d’ailleurs, pourquoi y aurait-il quatre foyers
hauteur d’environ 2 mètres 50 à 4 mètres; on y remarque
d’incinération très apparents au lieu d’un seul?
une couche de sable mélangé de terre grise de deux
mètres d’épaisseur au-dessus du sable pur et compact Et, est-ce que la date de ces foyers remonte aux temps
de couleur jaune. des invasions barbares, à la période gallo-romaine ou à
la lointaine préhistoire?
A l’endroit où se rencontrent le sable impur qui a
certainement été remanié et le sable jaune, on remarque

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